Subventions pour le gaz et l'électricité, baisse de taux ou prise en charge des surcoûts : focus sur ces bouffées d’oxygène !
En 2023, les entreprises vont encore pouvoir bénéficier de la baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité. Les entreprises n'ont aucunes démarches à faire.
La TICFE est fixée à son minimum légal européen, soit 0,5 € / MWh. Il s’agit du seul mécanisme appliqué automatiquement, sans aucune formalité préalable.
Ce dispositif permet donc de plafonner, pour 2023, la hausse du prix du gaz et de l’électricité à 15 % en moyenne par rapport à 2022. De plus, le bouclier tarifaire sur l’électricité concerne maintenant les TPE remplissant les 3 conditions cumulatives suivantes :
Les TPE qui souhaitent en bénéficier doivent remplir et transmettre une attestation sur l’honneur d’éligibilité à leur fournisseur d’énergie. Ce dernier recevra l’aide de l’État et la répercutera directement sur les factures des entreprises.
Les TPE ayant renouvelé leur contrat de fourniture d’électricité au second semestre 2022 et qui ne bénéficient pas du tarif de vente réglementé (et donc du bouclier tarifaire) peuvent, depuis le début de l’année 2023, demander l’application d’une mesure de plafonnement. Ce dispositif permet de garantir aux TPE qu’elles ne paieront pas plus de 280 € / MWh en moyenne leur électricité pour 2023.
Pour prétendre à ce plafonnement, elles doivent transmettre une l’attestation sur l’honneur à leur fournisseur d’électricité.
L’amortisseur électricité est un mécanisme à destination des PME et des TPE non éligibles au bouclier tarifaire.
Dans le cadre de ce dispositif particulier, l’État prend donc en charge sur la moitié du volume d’électricité consommé l’écart entre le prix prévu au contrat et 180 € / MWh.
Comme pour le bouclier tarifaire, l’entreprise qui souhaite en bénéficier doit remplir et transmettre une attestation sur l’honneur d’éligibilité à son fournisseur.
Cette aide prend la forme d’une réduction directement appliquée sur la facture d’électricité.
A noter : il est important de respecter le calendrier du Gouvernement, sous peine de passer à côté de cette aide.
À titre d’exemple, vous devez envoyer vos demandes portant sur les mois de septembre et d’octobre 2022 avant le 28 février 2023. Celles pour les mois antérieurs ne sont plus traitées, à l’exception :
Dans ces 2 cas particuliers, vous devrez déposer vos demandes d'aides avant le 31 décembre 2023.
Les associations peuvent également en bénéficier, à condition d’être assujetties aux impôts commerciaux ou d’employer au moins un salarié.
Le cas échéant, ce guichet d’aide s’appliquera après le dispositif de l’amortisseur électricité.
Comme en 2022, 3 niveaux d’aides existent et s’appliquent en fonction de la situation de l’entreprise.
L’entreprise qui vise cette aide doit avoir des dépenses d'énergie, pendant la période couverte par la demande, représentant plus de 3 % de son chiffre d'affaires sur la même période en 2021.
Le montant de l’aide correspondra à 50 % du différentiel entre la facture 2021, majorée de 50 %, et la facture 2022, dans la limite de 70 % de la consommation 2021.
Pour conclure, cette aide a un plafond de 4 M€, en prenant en compte les autres aides (notamment l’amortisseur électricité).
Néanmoins, les conditions d’éligibilité sont plus strictes car l’entreprise doit :
Cette aide a un plafond à 50 M€, en prenant en compte les autres aides.
Ce dernier volet concerne les entreprises appartenant à un secteur exposé à un risque de fuite de carbone. Une annexe du décret instituant ce dispositif énumère limitativement les secteurs concernés. On peut citer les entreprises du secteur de la métallurgie, les fabricants de produits chimiques, d’engrais, de matériaux de constructions, de textiles, etc.
Dans les trois hypothèses, les demandes sont à déposer, par voie électronique, sur le site impôts.gouv.fr. . L'aide sera directement versée sur le compte bancaire renseigné par l’entreprise.
Comme vous pouvez le constater, ce dispositif est particulièrement complexe. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseil habituel, plus à même de vérifier l’éligibilité de votre entreprise. Il vous assistera dans vos démarches.
Les TPE et les PME peuvent en complément demander :
Pour aller plus loin, consultez notre article sur le plan de sobriété énergétique et les outils pour accompagner les entreprises.