En 2023, dans son rapport d’activité annuel, le dispositif cybermalveillance.gouv.fr a identifié les menaces auxquelles les entreprises ont été le plus confrontées. Parmi ces menaces figurent, en bonne place, le piratage de compte (23,5 % des attaques), l’hameçonnage (21,2 % des attaques) et le rançongiciel (16,6 % des attaques).
Quant aux menaces qui ont le plus augmenté sur cette même année 2023 figurent, notamment, la défiguration du site Internet (+ 61 %) et le déni de service (+ 41 %) qui visent à altérer ou à rendre inaccessible un site internet ou un serveur en exploitant une faille de sécurité.
Autant d’alertes qui méritent que l’on s’attarde sur les différents moyens d’action et de prévention qui s’offrent aujourd’hui aux entreprises pour, sinon pallier ces menaces, du moins rendre difficile l’action des auteurs de ces cyberattaques.
Les cyberattaques prennent souvent la forme d’un piratage informatique qui consiste, pour son auteur, à prendre le contrôle d’un outil informatique ou d’un système d’information (qui ont pour fonction de collecter, de stocker, de traiter et/ou de diffuser des informations) au détriment et à l’insu de son auteur, le tout en vue d’obtenir frauduleusement des informations ou pour rançonner son propriétaire légitime.
Le piratage informatique peut, donc, prendre la forme d’un contrôle d’un outil informatique, c’est-à-dire d’un équipement type ordinateur, serveur informatique, tablette, smartphone, réseau informatique, routeurs, etc., ou d’un contrôle d’un compte en ligne, que ce soit une messagerie, un site web, un réseau social, etc.
Différents moyens d’intrusion sont utilisés par les pirates informatiques pour prendre le contrôle d’un outil informatique. Cela peut prendre la forme :
Les sanctions encourues par les cybercriminels diffèrent selon les infractions qui peuvent être retenues contre eux. Parmi ces infractions, citons :
Des peines complémentaires peuvent, en outre, être encourues, du type interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, des droits civiques, civils et de famille, d'exercer une fonction publique ou d'exercer l'activité professionnelle ou sociale, confiscation de matériels, etc.
Il faut aussi noter que :
Le piratage d’un système informatique d’une entreprise va consister, pour le pirate, à prendre le contrôle, à l’insu de l’entreprise, des données qui y sont stockées en vue d’en faire un usage frauduleux (revente de données, demande de rançon, espionnage industriel, etc.).
Cette intrusion, qui peut résulter d’une simple négligence interne ou résulter d’une faille de sécurité, pourra se faire via l’installation d’un logiciel malveillant (un virus informatique) ou du vol de données de connexion à la suite d’un e-mail ou d’un appel frauduleux (technique du phishing).
Face à une cyberattaque de ce type, l’entreprise doit mettre en œuvre plusieurs moyens d’actions.
Le premier réflexe qui s’impose est de déposer plainte en joignant au dépôt de plainte l’ensemble des éléments de preuve qui pourront être récoltés, soit en interne, soit en externe auprès des différents prestataires informatiques de l’entreprise.
Ce dépôt de plainte, accompagné de tous ces éléments de preuve, sera nécessaire dans l’hypothèse où l’entreprise envisage de mettre en œuvre un éventuel contrat d’assurance qui aurait été souscrit contre les risques cyber.
Dans l’hypothèse où des vols de données auraient été commis, le règlement général sur la protection des données (RGPD) impose de notifier à la CNIL les violations de données à caractère personnel, et ce, dans les 72 heures de la constatation du vol de données.
Cette notification doit être documentée avec les informations suivantes :
Dans le même temps, il est recommandé :
La prévention consiste principalement à mettre en place des outils de cybersécurité qui vont permettre à un système d’information de résister à des évènements susceptibles de compromettre sa sécurité, sa disponibilité, son intégrité ou la confidentialité des données qu’il renferme.
Plusieurs moyens de prévention peuvent être mis en place pour, sinon empêcher, du moins retarder l’action de cybercriminels, et notamment :
Le piratage d’un compte vise la prise de contrôle à l’insu de son propriétaire d’une messagerie, d’un réseau social, d’un site web en vue d’en faire un usage illicite, de recueillir frauduleusement des données, d’usurper une identité ou encore d’obtenir une rançon.
Bien souvent, cette cyberattaque est la résultante de la technique du phishing qui consiste, au moyen d’un e-mail frauduleux, à leurrer son destinataire pour l’inciter à communiquer des données personnelles, professionnelles, bancaires, etc. en se faisant passer pour un tiers de confiance.
Comme dans le cas d’un piratage d’un système d’information, il est nécessaire de déposer plainte et de contacter son assurance. De la même manière, dans l’hypothèse de vols de données à caractère personnel, il faut notifier cette attaque à la CNIL dans les 72 heures.
Dans le même temps, il est là encore recommandé :
En plus des différents moyens de prévention évoqués précédemment, il est aussi recommandé dans ce cas de figure de :
Date de rédaction : 19/07/2024
Sources :