Le compte de résultat : définition
Le compte de résultat fait partie, avec le bilan comptable et les annexes comptables, des « comptes annuels », c’est-à-dire de cet ensemble de documents que l’entreprise a, sauf exception, l’obligation d’établir pour chaque exercice comptable.
Pour rappel, un exercice comptable est une période de 12 mois (sauf exception), qui est calquée, ou non, sur l’année civile. Pour chaque exercice, l’entreprise doit enregistrer, comptablement, tous les faits économiques qui ont eu lieu afin d’élaborer sa comptabilité.
À quoi sert le compte de résultat ?
Selon la loi, le compte de résultat a pour mission de récapituler toutes les entrées d’argent, appelées « produits » et toutes les dépenses, appelées « charges », de l'exercice comptable, sans tenir compte de leur date d'encaissement ou de paiement.
Très concrètement, les produits correspondent à l’argent qui a été encaissé (ou qui devrait l’être) par l’entreprise (vente de marchandises ou prestations de services principalement) et les charges correspondent aux dépenses supportées (achats de stocks, factures d’électricité, achats de nouvelles machines, etc.).
Grâce à ces informations, le compte de résultat permet de connaître la performance de l’entreprise sur une période donnée et de répondre à la question suivante : l’entreprise a-t-elle gagné ou perdu de l’argent ?
Il permet également d’identifier les sources d’enrichissement et d’appauvrissement de l’entreprise.
Comment lire le compte de résultat ?
Le compte de résultat est donc divisé en 2 grandes catégories : les produits et les charges.
Ces 2 catégories sont elles-mêmes divisées en 3 sous-catégories transversales, c’est-à-dire communes aux charges et aux produits : l’exploitation, le financier et l’exceptionnel.
Tous les produits et charges sont classés dans l’une de ces 3 catégories qui se concluent par un résultat permettant d’en savoir plus sur les « circonstances » du bénéfice ou du déficit généré par l’entreprise.
Le résultat d’exploitation
Comme son nom l’indique, il s’agit de l’historique de l’exploitation de l’entreprise. C’est grâce au résultat d’exploitation que l’on peut lire si l’activité de l’entreprise a créé de la richesse.
La composante essentielle des produits d’exploitation est le chiffre d’affaires : vente de marchandises ou de prestations de service.
Quant aux charges, elles comprennent toutes les dépenses qui sont nécessaires au fonctionnement « normal » de votre entreprise : achats de matières premières, charges patronales, abonnements internet, électricité, primes d’assurance, etc.
La différence entre les produits et les charges d’exploitation vous donnera un résultat d’exploitation qui répond à la question suivante : l’activité a-t-elle été rentable cette année ?
Le compte de résultat vous permettra, également, d’aller plus loin, en identifiant les leviers d’amélioration. Par exemple, peut-on réduire les charges ? Si oui, lesquelles ? Pourquoi tel exercice est meilleur que tel autre ? Comment reproduire ce « bon » résultat d’exploitation ? Comment éviter ce « moins bon » résultat d’exploitation ?
En conclusion, la catégorie « exploitation » doit être au cœur de vos attentions car elle vous indique, notamment, si votre business plan est viable…
Le résultat financier
Vous avez contracté un emprunt ? Les intérêts payés pour son remboursement seront alors inscrits dans les charges financières.
Quant aux produits financiers, ils correspondent, schématiquement, aux intérêts de vos placements.
Votre résultat financier est négatif ? Pas de panique ! C’est normal, si votre entreprise n’a pas pour objet de dégager des revenus via des placements financiers et que vous avez un emprunt à rembourser.
Cette catégorie vous renseigne sur l’endettement de votre entreprise et sur le coût de ses dettes. Une information à ne pas négliger pour construire une bonne politique financière et qui vous permet, par exemple, de déterminer si vous devez financer tel ou tel projet grâce à vos fonds propres ou en recourant à l’emprunt.
Le résultat exceptionnel
Vous avez eu une amende à l’occasion d’un déplacement professionnel avec la voiture de l’entreprise ? Vous avez payé des pénalités ? Ces dépenses se classent dans la catégorie « exceptionnel » car elles ne relèvent ni de l’exploitation courante de l’activité ni de la politique financière de l’entreprise.
Il en va de même pour les produits : l’administration fiscale vous a restitué un trop versé, vous avez obtenu une subvention, des dommages-intérêts, ou enregistré une plus-value en vendant un immeuble : cela relève de « l’exceptionnel ».
Le résultat exceptionnel n’est donc pas un chiffre qui vous permettra de jauger la rentabilité de votre entreprise. Il pourra, en revanche, venir expliquer des variations de résultat net.
Compte de résultat vs bilan comptable
Le bilan est un autre document comptable qui compose les comptes annuels. Il doit décrire séparément les éléments composant l’actif et le passif de l'entreprise et fait apparaître, de façon distincte, les capitaux propres.
On dit souvent que le bilan comptable est une « photographie » du patrimoine d’une entreprise à un instant donné.
Le bilan comptable permet d’établir le patrimoine de l’entreprise mais, à la différence du compte de résultat, ne donne aucune information sur son activité ni sur sa rentabilité.
Compte de résultat vs compte prévisionnel
Ce document est calqué sur le compte de résultat « classique ». Cependant, au lieu d’y inscrire des données réelles, les produits et les charges sont des estimations d’une activité future.
L’intérêt ? Faire des simulations pour préparer l’avenir et, surtout, pour convaincre un interlocuteur, afin de décrocher des partenariats ou des emprunts.
Comment faire le compte de résultat ?
Un entrepreneur n’a pas l’obligation de recourir à un expert-comptable pour établir son compte de résultat. Mais dans ce cas certaines questions méritent d’être posées…
D’abord, est-ce que l’économie réalisée est intéressante ? La comptabilité est un métier à part entière, avec son langage, ses règles et surtout ses obligations. Réaliser seul son compte de résultat, c’est accepter d’y consacrer un temps non négligeable, un temps qui pourrait être utilisé pour prospecter des clients, avancer sur vos projets, etc. C’est également prendre le risque de commettre des erreurs dans sa rédaction.
Ensuite et surtout, faire son compte de résultat soi-même, c’est se priver des compétences d’un professionnel qui fournit :
- un document fiable, ce qui est très apprécié lorsque l’on recherche des financements ;
- une information à jour des évolutions de la réglementation ;
- et surtout une analyse de ce document grâce à des ratios, des comparaisons et des interprétations des chiffres obtenus.
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Sources :
- Articles L 123-12 et suivants du Code du commerce
- Articles R 123-172 et suivants du Code de commerce
- Article economie.gouv.fr du 14 juin 2023 : « Comment calculer le résultat fiscal de votre entreprise en quatre étapes »
- Article economie.gouv.fr : « Le compte de résultats »