Clause de complément de prix, d’intéressement, d’earn out…Ces 3 appellations désignent toutes un même mécanisme de détermination de prix utilisé dans le cadre de la vente de titres de sociétés.
Ce type de clause permet d’ajuster le prix initialement convenu en fonction des résultats futurs de la société. Généralement, elle décompose le prix d’achat proposé en une part fixe, payée immédiatement, et une part variable, dont le montant sera déterminé ultérieurement au regard des résultats de la société.
La clause d’earn-out présente plusieurs intérêts.
D’abord, elle permet d’ajuster le prix au plus près de la valeur réelle des titres de la société. Le vendeur pourra ainsi bénéficier des bons résultats en cas de croissance d’activité postérieure à la vente. Quant à l’acquéreur, elle le protège d’une surestimation éventuelle du prix convenu (ce qui, dans les faits, n’est pas si rare que cela).
Ensuite, elle peut permettre une meilleure transition pour l’activité de la société. Dans l’hypothèse où le vendeur est également le dirigeant, la clause d’earn-out peut prévoir son maintien à la direction de la société, permettant ainsi :
Enfin, la clause d’earn out permet d’échelonner le paiement du prix ce qui, dans le contexte actuel, est loin d’être négligeable…
Un soin particulier devra être apporté à la rédaction de ce type de clause, afin d’éviter toute problématique ultérieure liée, par exemple, à l’impossibilité de déterminer correctement le montant du prix à payer. D’où l’intérêt de faire appel à votre conseil habituel !
La clause de garantie de passif ou d'actif net est une clause par laquelle le vendeur s'engage à reverser à l’acheteur tout ou partie du prix de vente en cas de révélation, dans les comptes de la société dont les titres sont cédés :
Concrètement, cette clause permet à l’acheteur d’obtenir une diminution du prix de vente.
Cette clause, extrêmement fréquente, est souvent mal rédigée. D’où l’existence d’un contentieux important concernant plusieurs points clés, à savoir : les bénéficiaires de la clause, l’objet précis de la garantie ou encore, l’étendue de l’obligation d’information du vendeur.
Là encore, si vous envisagez d’insérer ce type de clause dans un acte de cession, prenez le temps de faire appel à un conseil professionnel, plus à même de sécuriser l’opération.
Clause d’imprévision, de sauvegarde, de hardship…quel que soit son nom, cette clause permet à l’une des parties d’exiger de l’autre la renégociation d’un contrat à exécution successive en cas de bouleversement.
Ce type de clause peut mettre en place 2 niveaux d’obligation :
On entrevoit déjà les blocages qui pourront se créer en l’absence de consensus. C’est pour cette raison que les parties devront soigner la rédaction de cette clause, en prévoyant des solutions pour sortir d’éventuelles impasses.
Ainsi, elles devront déjà déterminer un point essentiel : quelles circonstances faudra-t-il pour déclencher les renégociations ?
Cela peut être l’augmentation d’un prix au-delà d’un certain seuil, la survenance d’évènements graves (sanitaires, politiques etc.), la prise d’une mesure administrative etc.
Ensuite, elles devront prévoir si cette renégociation :
Les conséquences de l’échec de la renégociation dépendront du type de clause :
Pour approfondir le sujet, n'hésitez pas à consulter notre article concernant les hausses des prix des matériaux
Dans un contexte inflationniste, où la volatilité des prix est importante, se prémunir contre une forte variation de prix est un reflexe nécessaire. Pour ce faire, la création du contrat est une étape décisive et de nombreuses options existent.